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Les Etats-Unis et la France poussent en faveur d’un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hezbollah, pour éviter un embrasement au Liban, aux conséquences régionales imprévisibles. Cette initiative, au cœur d’intenses discussions à New York avec les pays européens et arabes, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte mardi 24 septembre, consiste à proposer une pause de trois semaines dans les combats. Le temps de donner une chance à une reprise des négociations, sur le Liban, mais aussi sur Gaza.
Encore faudrait-il que les belligérants en acceptent le principe, alors que l’Etat hébreu revendique environ 2 000 frappes en trois jours contre des cibles attribuées au Hezbollah. Plus de 600 personnes ont été tuées au Liban, dont 50 enfants et 94 femmes, depuis lundi. Mercredi, Israël a élargi ses frappes à des zones qui n’avaient jamais été ciblées, même lors de la guerre de 2006, dans la région druze du Chouf et le Kesrouan, la montagne chrétienne, au nord de Beyrouth.
Dans un communiqué commun publié mercredi soir, l’Australie, le Canada, l’Union européenne, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar apportent leur soutien à l’initiative franco-américaine. Le texte évoque « un risque inacceptable d’escalade régionale plus large » et appelle les gouvernements israélien et libanais à endosser immédiatement l’idée d’un cessez-le-feu de vingt et un jours.
Pendant ce répit, les termes d’une paix durable entre le Liban et Israël, tels qu’ils sont promus depuis des mois par le conseiller du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, et par la France, sont censés être finalisés. Le cœur de cette démarche est la pleine application de la résolution 1701 et la finalisation du tracé de la frontière terrestre entre Israël et le Liban, qui permettraient un retour des civils déplacés de part et d’autre.
La « 1701 », adoptée par l’ONU à la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, appelait à une cessation des hostilités, à la fin des survols aériens israéliens au Liban et au désarmement de tous les groupes armés, dont le Hezbollah, pour permettre le déploiement de l’armée libanaise et des casques bleus onusiens.
Paris et Washington sont prêts à se poser en garants de la surveillance du cessez-le-feu. Leur initiative ne fait aucune mention de Gaza, mais les deux capitales voudraient mettre à profit une trêve entre Israël et le Liban pour relancer les négociations sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, et la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.
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